Orthopédie PDF
Devant tout traumatisé de l’épaule, il est nécessaire de se souvenir que l’épaule est une structure complexe comportant à la fois des éléments osseux, articulaires, ligamentaires, musculaires et tendineux, susceptibles chacun de présenter des lésions. En outre, les structures vasculo-nerveuses peuvent également être lésées lors du traumatisme. L’examen clinique doit dès lors vérifier l’intégrité de l’ensemble de ces structures en se rappelant que les associations lésionnelles touchant les structures osseuses, tendino-ligamentaires et/ou vasculo-nerveuses ne sont pas exceptionnelles. Avant d’envisager systématiquement les différentes pathologies traumatiques de l’épaule, il est nécessaire d’effectuer un rappel de la physiologie et de l’anatomie de cette région. Le complexe articulaire de l’épaule comporte trois articulations principales (gléno- humérale, acromio-claviculaire et sterno-claviculaire) et deux espaces de glissement se comportant physiologiquement comme des articulations (espace sous-acromial avec sa bourse séreuse correspondante et l’espace scapulo-thoracique). L’articulation gléno-humérale est une énarthrose qui permet les mouvements dans les 3 plans de l’espace. La tête humérale s’articule à la glène de l’omoplate dont la taille réduite et la forme concave est augmentée par un anneau de fibrocartilage (bourrelet glénoïdien) permettant une meilleure adaptation des deux surfaces articulaires. La stabilité de cette articulation relativement lâche est assurée à la fois par des renforts capsulaires : ligaments glénohuméraux (éléments passifs) et par des éléments actifs qui sont les tendons de la coiffe des rotateurs (le tendon du sous-scapulaire dans la partie antérieure, celui du sus-épineux en haut et le sous-épineux en arrière ; le tendon du long biceps par sa position intra-articulaire joue également un rôle stabilisateur).
Cours: